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résumé de la page

Exposé des moyens de purification pour chaque sorte de faute.

La purification des fautes

À propos des pārājika

Un bhikkhu qui a commis un pārājika ne peut en aucun cas redevenir bhikkhu au sein de cette vie. L’unique façon de reprendre la robe – de bhikkhu – sera d’attendre une existence ultérieure.

Celui qui commet une telle faute est tenu de la dévoiler immédiatement. Ensuite, il peut choisir de vivre soit en tant que sāmaṇera soit en tant que laïc. En faisant part de sa faute, il doit déclarer : « Je mènerai ma vie de sāmaṇera (ou de laïc) dans le but de me purifier ».

À propos des saṃghādisesa

L’assainissement d’un saṃghādisesa

Lorsqu’un saṃghādisesa est commis, il est possible de l’assainir, mais cela est très compliqué et exige une étroite surveillance du bhikkhu fautif par les autres membres du saṃgha durant toute la durée de la procédure.

Le bhikkhu qui commet un saṃghādisesa doit l’annoncer au plus vite à un autre bhikkhu. S’il n’annonce pas sa faute, dès le passage de l’aube suivante, est pris en considération un jour de dissimulation de la faute. Le nombre de jours, de mois ou d’années durant lesquels la faute sera dissimulée sera autant de temps qu’il faudra se soumettre au parivāsa (période de purge de la faute).

En commettant un saṃghādisesa, il y a trois cas exceptionnels où le nombre de jours sans avouer la faute n’est pas pris en compte : le bhikkhu ne sait pas qu’il a commis un saṃghādisesa ; il n’y a pas d’autres bhikkhu dans les alentours ; il y a un danger sur le parcours qui mène vers les bhikkhu proches.

La mise en application du parivāsa

Pour qu’un bhikkhu puisse mettre en application le parivāsa, il doit avant tout recevoir une lecture de la quatrième ñatti kammavācā en présence d’un minimum de quatre bhikkhu, à l’intérieur de la sīmā.

Ensuite, le bhikkhu fautif doit faire part de tous les saṃghādisesa qu’il a commis ainsi que du nombre de jours qu’il a dissimulé cette (ou ces) faute(s) pour établir le parivāsa en conséquence. Si le bhikkhu n’est pas capable de se remémorer exactement quels saṃghādisesa il a commis et combien de jours il a omis de l’avouer, il devra dire : « sabbahulā nānāvatthukā āpattiyo ». En français : « Toutes les fautes de toutes sortes ».

suddhantaparivāsa

Un bhikkhu qui commet un saṃghādisesa par négligence peut facilement ne pas retenir la date. Dans le cas où il ne serait pas en mesure de dire combien de temps il l’a dissimulée, il doit donner une estimation du nombre de jours, de mois ou d’années durant lesquels il pense avoir dissimulé la faute. Ensuite, on établit la durée du parivāsa de façon à être certain que sa durée ait au minimum celle du temps de dissimulation. S’il n’est pas capable d’évaluer cette durée, on lui demande combien de vassa il est certain d’être resté pur – de saṃghādisesa –, et quel est son nombre de vassa total. On prend alors en considération le temps qui constitue la différence pour établir la durée du parivāsa.

Le fait d’établir la durée de purge d’un saṃghādisesa d’après une estimation est appelé suddhanta parivāsa.

samodhānaparivāsa

Que le bhikkhu ait commis plusieurs saṃghādisesa ou que les durées de dissimulation de ces fautes ne soient pas les mêmes, on tient compte de la plus longue durée de dissimulation de l’ensemble des fautes de toutes sortes pour effectuer le calcul de la durée de la purge. Ce cas est appelé « samodhāna parivāsa » et on en distingue trois sortes (odhānasamodhānaparivāsa, agghasamodhānahmā et (missakasamodhāna).

odhānasamodhānaparivāsa

Lorsqu’un bhikkhu transgresse un saṃghādisesa pendant une période de purge, cette dernière perdant sa valeur, elle doit être recommencée dès le début et additionnée du nombre de jours de dissimulation de la nouvelle faute.

agghasamodhānahmā

Lorsque plusieurs saṃghādisesa ont été commis, on prend en considération la plus longue durée de dissimulation pour établir celle du parivāsa.

missakasamodhāna

Si un bhikkhu commet des saṃghādisesa de différentes sortes, ils sont confondus en les groupant en un seul pour l’établissement du parivāsa.

Recommencement de la purge depuis le début (mūlāyapaṭikassana)

Si un bhikkhu commet un nouveau saṃghādisesa pendant sa période de purge, il doit immédiatement le déclarer auprès d’un autre bhikkhu. Cette faute étant commise dans cet intervalle de temps, elle est appelée « antar āpatti ». Si cette faute est dissimulée au moins jusqu’au lendemain, n’ayant plus de valeur, la période de purge doit être recommencée depuis son début et additionnée du nombre de jours de dissimulation de la nouvelle faute. En pali, cela s’appelle « mūlāyapaṭikassana ».

Les treize punitions du saṃghādisesa

Ayant commis un saṃghādisesa, les bhikkhu qui font le parivāsa sont soumis à un ensemble de punitions visant à purifier la faute (ou les fautes). Ces punitions doivent être appliquées selon des règles bien précises…

  1. Le bhikkhu puni ne doit dormir ni sous le même toit ni entre les mêmes murs qu’un pakatattabhikkhu (bhikkhu pur de toute faute). Il ne doit pas non plus dormir sous le même toit, ni entre les mêmes murs qu’un autre bhikkhu puni. S’il dort sous le même toit ou entre les mêmes murs qu’un autre pakatatta bhikkhu ou qu’un autre bhikkhu puni, il commet un dukkaṭa et le nombre de nuits passées ainsi sont autant de jours qui prolongent le parivāsa.
  2. Le bhikkhu puni doit vivre dans l’enceinte d’un monastère où se trouve au moins un pakatatta bhikkhu. S’il sort de cette enceinte, il ne doit pas s’éloigner de plus de douze coudées – environ six mètres – d’un pakatatta bhikkhu. S’il passe une nuit dans un endroit sans pakatatta bhikkhu, cela prolonge d’un jour le parivāsa.
  3. Chaque fois qu’un bhikkhu arrive au monastère, qu’il en soit informé, qu’il le voit ou qu’il l’entende, le bhikkhu puni doit lui annoncer qu’il est en période de parivāsa suite à un saṃghādisesa. S’il ne lui annonce pas, son parivāsa est prolongé d’un jour. Néanmoins, s’il s’agit d’un bhikkhu à qui il avait déjà annoncé sa faute, il commet seulement un dukkaṭa.
  4. Le bhikkhu puni ne doit pas accepter les prosternations, les accueils, les invitations à s’asseoir à une place privilégiée ainsi que toutes les autres formes de respect de la part des pakatatta bhikkhu (même ceux qui ont moins de vassa que lui). Cependant, les bhikkhu punis peuvent accepter les marques de respect entre eux.
  5. Lors de l’uposatha ou du pavāraṇā, le bhikkhu puni doit occuper la place du moins ancien.
  6. Lors de la collecte de riz, le bhikkhu puni ne doit pas se mettre dans la file des autres bhikkhu. Il doit être éloigné de cette file à au moins deux coudées et un empan (soit environ 120 centimètres) derrière et doit tendre les bras pour accepter la nourriture.
  7. Le bhikkhu puni ne peut être ni précepteur ni instructeur ni donner la lecture d’une kammavācā.
  8. Le bhikkhu puni ne doit pas recevoir de services de la part des sāmaṇera. Pour cela, il doit leur interdire. Toutefois, si des sāmaṇera continuent de lui rendre des services malgré l’interdiction, il ne commet pas de faute.
  9. Le bhikkhu puni ne doit pas vanter son ancienneté auprès des bhikkhu qui ont moins de vassa que lui en les dirigeant.
  10. Le bhikkhu puni ne doit pas demeurer seul dans un vihāra de forêt.
  11. Lorsqu’un bhikkhu puni voit s’approcher un pakatatta bhikkhu moins ancien que lui, il doit se lever pour lui céder sa place comme s’il s’agissait d’un bhikkhu plus ancien.
  12. Le bhikkhu puni ne doit pas s’asseoir sur le même lit avec un pakatatta bhikkhu qui a le même nombre de vassa que lui.
  13. Le bhikkhu puni ne peut pas faire partie de ceux qui intègrent un nouveau bhikkhu dans le saṃgha ni effectuer des tâches qui concernent les affaires du saṃgha hormis des tâches spécifiques qui lui sont provisoirement assignées.

Rapport du parivāsa

De toute la procédure du parivāsa, le rapport du parivāsa est le point le plus difficile. Après avoir officiellement dévoilé son saṃghādisesa dans la sīmā, le bhikkhu puni doit annoncer qu’il fait le parivāsa en raison de cette faute à tous les bhikkhu qu’il rencontre en les voyant ou en les entendant. Si, dans les parages, il entend un bhikkhu réciter un texte ou faire résonner un tambour, il doit aussitôt aller vers lui pour lui rapporter son parivāsa. Sur la route, si le bhikkhu puni aperçoit un bhikkhu dans un véhicule, il est tenu d’arrêter ce véhicule pour faire son rapport du parivāsa au bhikkhu. S’il manque à ce devoir, il commet un dukkaṭa et sa période de purge est prolongée d’un jour (en pali, le fait de manquer à une obligation [punition] due au parivāsa est appelé vattabheda). Si pour rapporter son parivāsa, un bhikkhu puni ne parvient pas à atteindre un bhikkhu qui circule dans un véhicule, il ne commet pas de dukkaṭa, néanmoins, sa période de purge est prolongée d’un jour.

Les obligations imposées par le parivāsa sont relativement accablantes. Ainsi, il est recommandé aux bhikkhu punis de demeurer dans un monastère isolé (peu fréquenté) pendant leur période de purge.

Destitution du parivāsa

Les obligations imposées par le parivāsa sont difficiles. Toutefois, il existe une possibilité de le destituer, ce qui amoindrit les risques de manquement à ces obligations.

Pour destituer le parivāsa, le bhikkhu puni doit avant tout, entrer dans la sīmā, pour la demande du parivāsa, la remise du parivāsa, la mise en application du parivāsa et enfin le rapport du parivāsa. Grâce à la destitution du parivāsa, le bhikkhu puni est quitte de l’annoncer à tous les bhikkhu passants au monastère aussitôt qu’il les voit ou qu’il les entend. Pendant la destitution du parivāsa, il peut être considéré comme un pakatatta bhikkhu. Le bhikkhu qui commet un saṃghādisesa pendant sa période de purge peut l’inclure dans son parivāsa en la groupant avec la précédente.

Le parivāsa ayant été destitué, il se restitue automatiquement au moment de l’aube. Pour le maintenir destitué, le bhikkhu doit alors prononcer une formule en pali auprès d’un autre bhikkhu peu avant l’aube et une autre juste après l’aube. La première destitution du parivāsa doit être effectuée dans la sīmā en présence d’un minimum de quatre bhikkhu. Pour les suivantes, s’il n’y a qu’un ou deux bhikkhu, c’est acceptable.

Toutefois, il est plus convenable d’aller s’installer dans un monastère isolé et d’y poursuivre le parivāsa (sans destitution).

La pratique du mānatta

Pour que les autres bhikkhu aient de nouveau de la considération et de l’estime pour lui et pour sa pratique du sīla, le bhikkhu en période de purge met en application la pratique du mānatta.

Un bhikkhu qui dévoile le jour même un saṃghādisesa qu’il a commis, n’a pas besoin de faire le parivāsa. Néanmoins, il sera tenu au mānatta. Le comptage du nombre de jours n’est pas nécessaire ; six jours sont attribués. Pour mettre le mānatta en pratique, le bhikkhu ayant commis la faute devra procéder à la demande du mānatta à l’intérieur de la sīmā en présence de quatre bhikkhu au minimum. Le saṃgha remet le mānatta à l’aide de la lecture de la quatrième ñatti kammavācā. Ensuite doit être effectuée la mise en pratique du mānatta, et en raison de cela, le rapport du mānatta. De la même manière que le parivāsa, le mānatta doit être rapporté à tous les bhikkhu venant au monastère qui sont vus ou entendus et peut être destitué. Pour la destitution du mānatta, le bhikkhu en période de mānatta doit avant tout aller en dehors de l’enceinte du monastère avant l’aube et accompagné d’au moins quatre bhikkhu (s’il n’y a ni mur ni clôture, il faut aller à une distance minimale de deux lancers de pierre depuis le coin du bâtiment le plus à l’extrême du monastère). De là, sur le côté de la route, derrière un buisson (ou quelque chose qui permette d’être à l’abri des regards), il mettra en pratique le mānatta, et fera le rapport du mānatta. Une fois que l’aube est passée, il peut destituer le mānatta.

Bien que la pratique du parivāsa soit semblable à celle du mānatta, le parivāsa dure aussi longtemps que la faute a été dissimulée tandis que le mānatta a une durée fixe de six jours. La destitution du parivāsa nécessite quatre bhikkhu seulement la première fois alors que le mānatta l’exige à chacun des six jours.

Résiliation du saṃgha pendant la période du parivāsa ou du mānatta

Lorsqu’un bhikkhu défroque pendant sa période de parivāsa ou de mānatta pour reprendre une vie laïque ou de sāmaṇera, ce parivāsa ou ce mānatta est automatiquement interrompu. Toutefois, s’il reprend la robe de bhikkhu, il doit poursuivre la période du parivāsa ou du mānatta de façon à effectuer le nombre de jours qui restaient à accomplir, sans avoir à recommencer depuis le tout début. Toutefois, s’il procédait à une destitution du parivāsa ou du mānatta, il doit reprendre la procédure à son début.

En entrant de nouveau dans le saṃgha, les bhikkhu qui ont défroqué en ayant commis un ou plusieurs saṃghādisesa sans les dévoiler, les récupèrent automatiquement et sont tenus de les dévoiler en suivant la procédure qui s’impose (sans tenir compte du temps passé en dehors du saṃgha).

La réintégration (abbhāna)

Quand la période du parivāsa ou du mānatta est achevée, s’effectue l’abbhāna parmi les autres membres du saṃgha. Ainsi, tous peuvent prendre note que la faute a été totalement purifiée. L’abbhāna désigne la reconsidération, la ré-acceptation et la réintégration au sein du saṃgha.

L’abbhāna doit avoir lieu lors d’une réunion regroupant au minimum vingt bhikkhu. Pour que ces bhikkhu purs puissent effectuer l’abbhāna à l’aide de la lecture de la quatrième ñatti kammavācā, le bhikkhu sur le point de purifier sa faute doit leur formuler la demande. Pour que la faute soit purifiée, le bhikkhu doit rejeter son point de vue. S’il ne le fait pas au terme de trois lectures consécutives de la ñatti kammavācā, il continue d’être en saṃghādisesa. Concernant les saṃghādisesa 10, 11, 12 et 13, tant que le bhikkhu n’a pas rejeté son point de vue, il ne peut pas entamer de période de purge (mise en pratique du parivāsa ou du mānatta). Une fois que toute la procédure a été accomplie, le bhikkhu ayant commis le saṃghādisesa pourra de nouveau être considéré comme un pakatatta bhikkhu.

À propos des aniyata

Les deux aniyata ne sont pas des fautes à part entière. Comme leur nom l’indique, elles ne sont pas définies. C’est-à-dire que lorsqu’elles sont commises, la décision du saṃgha se fait en accord avec la déclaration du bhikkhu accusé ou de témoignages. S’il s’agit d’un bhikkhu reconnu pour être honnête, la décision est déterminée selon son aveu. S’il s’agit d’un bhikkhu malhonnête qui a l’habitude de mentir, la décision ne peut être prise d’après sa déclaration. Avant d’être prise, une enquête minutieuse tenant compte de toute la situation est nécessaire.

À propos des nissaggiya

Les nissaggiya sont des fautes qui, d’une part, engendrent un pācittiya, et d’autre part, exigent l’abandon d’un objet obtenu de manière incorrecte. S’il s’agit d’un objet qu’un bhikkhu est autorisé à conserver, il ne l’abandonne qu’un instant à un autre bhikkhu qui le lui redonne ensuite. La procédure de purification des nissaggiya se fait donc en deux phases : dans un premier temps, le bhikkhu doit abandonner l’objet qu’il s’est procuré ou fait offert de manière incorrecte ; ensuite, il doit purifier sa faute à l’aide du desanā.

À propos des sekhiya

Le mot « sekhiya » signifie : « points de conduite qu’il faut apprendre, comprendre et mettre en application ». Ces règles sont un devoir pour chaque bhikkhu et chaque sāmaṇera. Ceux-là doivent les apprendre pour les comprendre. Une fois qu’ils les ont comprises, ils doivent les suivre fidèlement. En connaissant et en comprenant ces sekhiya, si un bhikkhu néglige, ne respecte pas, ou n’applique pas l’une d’entre elles, il commet un dukkaṭa. Si un sāmaṇera néglige, ne respecte pas, ou n’applique pas l’une d’entre elles, il reçoit une punition, telle que le transport de sable ou d’eau.

En manquant à une sekhiya, un gilāna bhikkhu (malade) ne commet pas de faute.

Le desanā

Faire desanā est un moyen de purifier les fautes (en dehors des pārājika et des saṃghādisesa) que les bhikkhu commettent. On le fait régulièrement ou quand on prend conscience qu’une faute vient d’être commise. Cependant, il est vivement recommandé aux bhikkhu de le faire quotidiennement afin de purifier la multitude de petites fautes que la plupart d’entre eux commet sans se rendre compte. Ainsi, on demeure toujours clair avec soi-même. Il est impératif de faire desanā juste avant l’énoncé du pātimokkha (à chaque pleine lune et chaque nouvelle lune) de façon à ce que tous les bhikkhu aient un sīla pur à ce moment-là.

Pour ce faire, la robe roulée autour du bras gauche (traditionnel mais non obligatoire), le plus ancien s’accroupit pieds nus, et le plus jeune bhikkhu fait de même en se mettant en face ou à côté de lui. desanā peut se faire à deux ou à trois. Dans le cas d’un desanā à trois, les deux plus jeunes se mettent en face ou aux côtés de l’ancien et dévoilent leurs fautes ensemble. À ce moment-là, le plus jeune bhikkhu s’adresse au plus ancien pour purifier ses fautes. Ensuite, le bhikkhu ancien s’adresse au plus jeune en utilisant de la même manière une deuxième strophe. Un bhikkhu ne pouvant être « purifié » que par un bhikkhu déjà purifié, le plus jeune prononce de nouveau une troisième strophe. Pour cette raison, un bhikkhu qui voudra purifier ses fautes avec un bhikkhu qui vient tout juste de faire desanā, ceux-là n’auront qu’à utiliser la première strophe. Ci-dessous, la formule du desanā qui doit être prononcée en pali :

(Le texte devant être prononcé par le plus ancien est en italique).

1re strophe

« ahaṃ bhante sabbā āpattiyo āvikaromi.

sādhu āvuso sādhu sādhu.

ahaṃ bhante sambahulā nānāvatthukā sabbā āpattiyo āpajjiṃ tā, tumhamūle patidesemi.

passasi āvuso tā āpattiyo.

āma bhante passāmi.

āyatiṃ āvuso saṃvareyyāsi.

sādhu suṭṭhu bhante saṃvarissāmi.

sādhu āvuso sādhu sādhu. »

2e strophe

« ahaṃ āvuso sabbā āpattiyo āvikaromi.

sādhu bhante sādhu sādhu.

ahaṃ āvuso sambahulā nānāvatthukā sabbā āpattiyo āpajjiṃ tā, tuyhamūle patidesemi.

passatha bhante tā āpattiyo.

āma āvuso passāmi.

āyatiṃ bhante saṃvareyyātha.

sādhu suṭṭhu āvuso saṃvarissāmi.

sādhu bhante sādhu sādhu. »

3e strophe

« ahaṃ bhante sambahulā nānāvatthukā sabbā āpattiyo āpajjiṃ tā, tumhamūle patidesemi.

passasi āvuso tā āpattiyo.

āma bhante passāmi.

āyatiṃ āvuso saṃvareyyāsi.

sādhu suṭṭhu bhante saṃvarissāmi.

sādhu āvuso sādhu sādhu. »

1re strophe en français

« La totalité de mes fautes (volontaires ou pas), je vous les dévoile ouvertement, Vénérable.

Très bien ami, très bien.

Quel que soit le type et quelle que soit la raison des fautes commises, je les assume pleinement, Vénérable.

Tâcherez-vous de demeurer très vigilant à toutes ces fautes, ami ?

Oui vénérable, je serai vigilant afin d’être juste.

À l’avenir ami, soignez votre conduite.

Entendu vénérable, je soignerai ma conduite.

Très bien ami, très bien. »

infos sur cette page

Auteur : Moine Dhamma Sāmi

Date : 2000

Mise à jour : 12 nov. 2005